Bonjour, chers lecteurs,
J’espère que vous allez bien aujourd’hui!
Imaginez que vous n’avez que trente minutes pour faire la lecture d’un excellent livre. Vous commencez à lire, mais après cinq minutes de lecture, le téléphone sonne. C’est votre mère qui vous appel pour vous rappeler votre rendez-vous chez le dentiste demain.
“Merci maman, c’est très gentil! On se reparle demain!”
Vous reprenez votre lecture, mais dix minutes plus tard, on cogne à votre porte.
“Grrrrrrrrr!!!” Frustrant ces interruptions!
La dernière chose que l’on veut lorsqu’on lit un bon livre, c’est d’être interrompu.
En fait, il y a deux choses qui peuvent vous interrompre lorsque vous lisez:
- votre mère qui vous appelle;
- un texte qui contient une série de paragraphes qui ne s’enchaînent pas.
Évidemment, pour garder l’attention de votre lecteur, vos idées doivent s’enchaîner et les paragraphes de votre texte doivent être organisés de façon harmonieuse.
Dans un texte publicitaire, comme dans un roman, c’est la même chose. Si votre texte est coupé en deux et que les idées ne sont pas structurées, votre lecteur risque d’avoir de la difficulté à vous suivre. Et lorsque ceci se produit dans votre texte publicitaire, vous risquez de perdre un client.
“..flow is a state in which people are so involved in an activity that nothing else seems to matter”. Source.
En tant que rédacteur publicitaire, votre objectif est de persuader le lecteur à agir. Votre texte peut être divertissant, mais s’il n’est pas organisé de façon à créer un “flow” entre vos idées, vous risquez de perdre votre lecteur en cours de route.
Bâtir un pont
Il y a de ça quelques semaines, j’ai reçu un courriel publicitaire de Patrick Leroux. Patrick est un conférencier et un motivateur professionnel que je respecte beaucoup. Je serais très heureux d’avoir le quart de son charisme et de son talent comme conférencier.
Le but du courriel de Patrick est de lancer une invitation pour son séminaire public : Communiquer en publique, un défi passionnant.
Dans son introduction, il commence par parler de Facebook (une bonne façon de retenir l’attention) et ensuite, il nous lance l’invitation pour son séminaire de 327$.
Malheureusement, le lien entre ces deux divisions est inexistant.
Voici le texte en question :
Êtes-vous sur Facebook ? Ce réseau social compte plus de 500 millions d’utilisateurs et si Facebook était un pays il serait le troisième en importance au monde !
Facebook c’est extraordinaire, mais il y a de bons et de moins bons côtés. Il permet de renouer avec des anciennes connaissances et de garder le contact avec notre réseau social, mais soyez vigilant dans le choix de vos amis et surtout surveillez ce que vous publiez sur votre profil.
– – – Note: Enchaînement manquant ici – – –
En terminant, aimeriez-vous apprendre à mieux communiquer et à obtenir de l’avancement dans votre carrière ? Inscrivez-vous dès maintenant à notre séminaire public “Communiquer en public : un défi passionnant !” qui aura lieu le mercredi 25 août à Montréal et le mercredi 1er septembre à Québec. Voir ci-dessous pour tous les détails.
Bon week-end,
Patrick
Ce texte n’est que l’introduction de son courriel. La suite du courriel (que vous ne voyez pas ici) donne plus de détails à propos du séminaire. Cependant, je crois qu’il est important d’optimiser le texte d’introduction puisque c’est la première chose que l’on peut lire en ouvrant le courriel.
D’après vous, comment pourrions-nous améliorer le texte publicitaire ci-dessus?
À mon avis, ce texte manque un peu de piquant pour le rendre captivant.
Parler de Facebook est une bonne approche pour avoir l’attention du lecteur, mais faire le pont entre Facebook et le séminaire n’est pas une tâche facile.
Essayons d’ajouter une phrase qui pourrait servir de pont dans le texte de Patrick.
Êtes-vous sur Facebook? Ce réseau social compte plus de 500 millions d’utilisateurs et si Facebook était un pays il serait le troisième en importance au monde !
Facebook c’est extraordinaire, mais il y a de bons et de moins bons côtés. Il permet de renouer avec des anciennes connaissances et de garder le contact avec notre réseau social, mais soyez vigilant dans le choix de vos amis et surtout surveillez ce que vous publiez sur votre profil.
Communiquer à l’aide de son clavier d’ordinateur, c’est une chose, mais communiquer en public, c’est autre chose.
En terminant, Aimeriez-vous apprendre à mieux communiquer et à obtenir de l’avancement dans votre carrière ? Inscrivez-vous dès maintenant à notre séminaire public “Communiquer en public : un défi passionnant !” qui aura lieu le mercredi 25 août à Montréal et le mercredi 1er septembre à Québec. Voir ci-dessous pour tous les détails.
Bon week-end,
Patrick
Vous voyez, avec une simple phrase, c’est possible de créer un enchaînement entre les idées et d’améliorer ce texte publicitaire.
Est-ce que le texte est mieux? Bof. Est-il parfait? Non, loin de là.
Essayons maintenant de reformuler ce texte publicitaire pour le rendre un peu plus attrayant.
Comment faire?
- Éliminer les mots et les idées qui n’apportent rien à l’atteinte de l’objectif du courriel;
- Ajouter de la ponctuation;
- Rédiger des phrases plus courtes;
- Reformuler certaines phrases;
Voici notre deuxième essai:
Avec ses 500 millions d’utilisateurs, Facebook est sans aucun doute un des plus grands réseaux sociaux de l’histoire sur internet.
Comme vous le savez, Facebook est un outil de communication très puissant. Vous pouvez l’utiliser pour écrire à des amis ou réseauter avec les gens de votre milieu professionnel.
Avec Facebook, vous apprendrez à vous exprimer par écrit et à faire beaucoup de choses amusantes… sauf à communiquer efficacement en public.
Vous aimeriez apprendre à communiquer en public avec confiance?
Inscrivez-vous dès maintenant à notre séminaire public “Communiquer en public : un défi passionnant!”
Lors de ce séminaire, vous apprendrez à maîtriser la nervosité, influencer vos clients et développer des présentations dynamiques.
Une meilleure communication orale pourrait changer votre vie et vous ouvrir les portes qui, au départ, semblaient infranchissables.
Les dates prévues pour le séminaire sont les suivantes: le mercredi 25 août à Montréal et le mercredi 1er septembre à Québec. Dépêchez-vous, les places sont limitées!
Cliquez ici pour réserver votre place dès maintenant.
Bon week-end,
Patrick
Maintenant, je crois que le texte est mieux, mais si j’avais à recommencer, je m’y prendrais d’une autre façon. Cette fois, je raconterais une histoire (storytelling).
Habituellement, les histoires sont très efficaces pour retenir l’attention du lecteur. En lisant une histoire, le lecteur peut facilement se mettre dans la peau du personnage et ressentir les émotions de ce dernier. Et si c’est le cas, vous avez entre vos mains le pouvoir d’amener votre personnage lecteur où vous le voulez.
Essayons maintenant de transformer l’histoire de Facebook en une histoire qui peut s’enchaîner facilement avec le sujet principal du courriel de Patrick: la communication en public.
Je suis resté éveillé une bonne partie de la nuit, car j’étais très nerveux. Plus je réfléchissais, plus j’étais angoissé et moins je pouvais dormir. Lorsque le réveil-matin a sonné, je me suis levé et je me suis rendu au travail. Mais, je ne me sentais pas mieux. J’avais encore la nausée et j’avais les mains très moites. Par contre, je m’étais engagé à présenter ce nouveau projet, donc je devais accepter mes responsabilités et en finir avec mon exposé. Et c’est ce que j’ai fait.
C’était assurément la pire présentation de toute ma vie. Après ma présentation, un collègue m’a laissé sous-entendre que c’était horrible, mais je m’en moquais. C’était terminé et j’étais soulagé.
À mon retour à la maison, je visualisais mon exposé et je ne pouvais cesser de me demander: «Qu’est-ce que je peux faire pour apprendre à mieux communiquer devant un public? »
Bonjour, ici Patrick Leroux. Ça vous arrive de vivre de pareilles expériences? Laissez-moi vous dire que vous n’êtes pas seul. Ce genre de situation arrive à plus de monde que vous ne le croyez.
Aujourd’hui, vous avez la chance d’apprendre à communiquer efficacement devant un public. Vous aimeriez faire partie des chefs de file qui développent des présentations dynamiques et maîtrisent bien la nervosité?
Mon séminaire “Communiquer en public : un défi passionnant !” est une solution pour vous! Apprenez à mieux communiquer en public et vous augmenterez vos chances d’obtenir de l’avancement dans votre carrière.
Cet événement unique aura lieu le mercredi 25 août à Montréal et le mercredi 1er septembre à Québec. Dépêchez-vous, les places sont limitées!
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Bon week-end,
Patrick
Ce texte est complètement différent du texte original de Patrick, mais croyez-vous qu’il serait plus efficace? On ne le saura peut-être jamais. Et vous, qu’en pensez-vous?
Note: Je crois qu’il est important d’offrir au lecteur une option pour s’inscrire “maintenant”. Si votre lecteur a lu l’introduction du courriel et qu’il est déjà vendu à l’idée de participer à votre séminaire, eh bien offrez lui l’option de s’inscrire à partir de l’introduction. Dans le texte, j’ai donc remplacé “Voir ci-dessous pour tous les détails” par “Cliquez ici pour réserver votre place dès maintenant”.
Vous avez vous aussi des suggestions pour améliorer le texte de Patrick? Laissez un commentaire.
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Merci et à bientôt!
Christian
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J’aime beaucoup les textes proposés, ils permettent de constater la différence entre la 1 ère version et les subséquentes. C’est une belle gradation. Lequel serait le plus efficace? Difficile à dire… Facebook est comme un produit d’appel, ça attire l’attention de façon quasi instantanée, mais avec l’histoire, on vient jouer avec les émotions des gens. Avec un cliquez ici à la fin du courriel, il serait si facile de le tester et voir ce qui fonctionne le plus auprès de notre clientèle cible. Ça donne des idées, merci!
Merci pour cet article. C’est une excellente idée de parler d’un exemple concret car au sujet du copywriting, j’ai déjà eu l’occasion de lire beaucoup de lignes mais rarement du concret !
Après avoir ton article, j’ai plusieurs questions qui me viennent à l’esprit :
– l’histoire de la newsletter doit-elle être réel ou peut-on l’inventer de A à Z (ce qui selon-moi ne serait pas très… intègre vis-à-vis de mes lecteurs) ?
– pourquoi parler de facebook alors qu’on souhaite vendre un séminaire ? Va-t-on vraiment sur facebook pour s’exprimer ?
Le copywriting est un sujet qui m’intéresse beaucoup 😉 Alors si tu recherches des idées pour des articles, n’hésites pas à développer la question avec d’autres exemples 😉
Bonjour Christian
Beau billet. Effectivement le story telling semble très efficace en copywritting. IL faut cependant avoir une belle imagination et savoir “pénétrer” la psychologie de son lecteur (faire remonter son problème, ce qu’il ne trouve pas, utiliser des preuves sociales…)
Je pense que le mieux est de pratiquer et de tester. J’avais bien aimé ton article sur la laiterie du loutaouais (un lait très oncteux! qu’on a envie de gouter :))
Je suis bluffe, bravo pour cet article, interessant et utile de surcroit !
Certains des mots me derangent mais bon apres c’est une question de gout, pas vraiment d’objectifs du texte.
Maintenant j’ai une question : as-tu propose ton texte final a Patrick Leroux ?
Je pense qu’il serait vraiment interessant d’avoir son avis. Si tu me dis que tu le respecte c’est qu’il a probablement du talent en plus d’etre competent. Donc ce serait peut-etre bien d’avoir ne serait-ce qu’un commentaire de lui ici pour avoir son feedback sur son propre travail et le tien. Qu’en penses-tu Christian ?
Merci et bien entendu je RT cet excellent article 🙂
Mohamed Semeunacte
@Thomas : merci beaucoup pour ton commentaire Thomas. Tu as raison, on peut lire beaucoup de choses sur le copywriting (rédaction publicitaire), mais on voit rarement des exemples concrets. Peut-être que c’est par peur d’être critiqué que les gens évident de le faire. En exposant mes idées sur mon blogue, je risque de me faire critiquer par d’autres rédacteurs publicitaire, et je n’aurais aucun problème avec ça (à part si ce n’est pas une critique constructive). Mais en écriture comme en musique comme en photographie, toutes les opinions sont personnelles. J’aime un livre et toi tu ne l’aimes pas, et vice versa.
J’aime beaucoup tes questions.
Histoire réelle ou inventée : Je crois qu’il faut faire la différence entre ce qu’on raconte à propos de soi et entre ce qu’on raconte. Si par exemple vous racontez que vous avez gagné 50000$/an avec votre blogue, seulement pour vendre plus de livres, et que tout ça est faux, ce n’est pas bien. Les gens n’ont pas besoin de savoir tout de vous, mais ce que vous racontez à propos de vous doit être vrai. Cependant, je ne vois aucun problème à rédiger un scénario (une histoire) dans un contexte publicitaire. Une histoire peut aider le lecteur à mieux comprendre le produit. C’est d’ailleurs l’objectif de la plupart des publicités diffusées à la télé. En général, les histoires sont plus intéressantes que les statistiques et les faits.
Pourquoi parler de Facebook : Je me suis posé la même question, mais à mon avis, Patrick parle de Facebook pour attirer l’attention de ses lecteurs.
C’est promis, je publierais d’autres exemples de textes publicitaires dans mes futurs billets.
À bientôt
Christian
@Cindy: Merci beaucoup de ta visite et de ton commentaire Cindy! Tu as raison lorsque tu dis: « il serait si facile de le tester… » Et si Patrick me demandait de le conseiller, c’est exactement ce que je lui proposerais. Test test test.
Christian
@Yvan: Merci de ton commentaire Yvan! En effet, il faut apprendre à se servir de son imagination et bien saisir le problème du client potentiel. Pour bien comprendre, il faut se mettre à la place du client.
Christian
@Mohamed: Merci de ta visite et de ton commentaire Mohamed! Quels mots aurais-tu changé? Je suis curieux et c’est une occasion pour moi d’apprendre. Les Québécois et les Français utilisent souvent des mots et expressions différentes. J’essaye de rester neutre mais, j’ai le Québec dans les veines. 🙂
Pour l’avis de Patrick, je suis entièrement d’accord avec toi, et c’est une excellente idée. Je lui ai envoyé un courriel le jour où j’ai publié ce billet… j’attends de ses nouvelles.
Merci
Christian